Nous voici arrivés à la dernière étape de notre voyage.

Nous avons passé quelques jours à Montréal ou le printemps débute timidement. D'ailleurs, dès que le soleil sort des nuages: tout le monde est dehors pour en profiter: ça donne une belle ambiance de vacances!

Nous retrouvons avec délices le bon pain et le fromage pas pire, et les pâtisseries! Bon, c'est vrai en revanche que les bananes sont beaucoup moins bonnes!

Nous sommes hébergés comme des rois chez Dan, le chum de Marie-Luce, notre copine roannaise-lyonnaise-grenobloise et avons visité cette immense ville à pied et à vélo.

La plupart des maisons, en retrait de la voie, sont de deux ou trois étages et présentent des escaliers extérieurs: ça donne vraiment un aspect particuliers aux rues.

Avec Dan et Marie-Luce, on est allé "au chalet" ou "en chalet" le week end comme beaucoup de Montréalais: se mettre au vert à quelques heures de Montréal, bruncher le matin, se balader et jouer au Molky!

Pour terminer notre brève découverte de l'immense Mexique, nous sommes allés dans le Quintana Roo, qui pourrait faire le parallèle pour les Nord américains, avec les Baléares pour les Européens.

mais à bien plus grande échelle ici: on est en Amérique!!!

En fait, c'est grâce à ce tourisme de masse qu'on avait trouvé un avion Cancun Montréal direct.

Cependant, les voyageurs rencontrés au Chiapas ou ailleurs ne nous avaient pas du tout donner envie d'aller à Cancun et alentours: plages privatisées des hôtels, population blasée et/ou frustrée par les touristes qui occupent tout l'espace...

Alors, pour faire le plein de chaleur et de soleil avant le grand Nord Québequois, nous avons opté pour deux îles: Holbox (prononcer olboch), un peu à l'écart et assez préservée, et Isla mujeres, en face de Cancun, pour pouvoir nous rendre à aéroport, sans passer par la grande ville.

Holbox est une île de sable d'un côté, et de mangrove de l'autre. Il y a très peu de voitures, les rues sont en sable. En outre, le fait qu'elle fasse partie d'un espace naturel protégé semble avoir des conséquences heureuses en termes d'architecture: les constructions présentent toutes, en bord de mer du moins, des toitures en chaume de palmes, et des proportions correctes (les 2èmes étages sont rares). 

Inconvénient de la mangrove: il y a pas mal de moustiques. Avantage: il y a moins de touristes!

Inconvénient du sable: on voit moins de poissons. Avantage: l'eau est bleu turquoise ou verte car le sable est très blanc.

La mer était à 30°C: pas assez rafraîchissant pour Tiama!

On s'est offert un tour en bateau pour atteindre des récifs et nager avec raies et tortues. Superbe!

Et le capitaine de notre bateau nous a préparé un bon ceviche (marinade de poisson cru dans du citron) que nous avons dégusté au bout du monde (en tout cas, au bout de île)!

On a croisé des limules, que les mexicains appellent Caserola de Mar (celles sur la photos suivante sont mortes, mais on en a vu des bien vivantes...)

La mer était encore plus bleue à Isla Mujeres mais sa proximité (30 minutes de bateau) de Cancun ne l'a pas épargnée: il y a énormément de voitures et de voiturettes de golf qui font un boucan d'enfer, et il semble n'y avoir aucune règle de construction...

On a raté de peu un tour en bateau pour aller nager avec les requins baleines. La saison commençait tout juste et les deux jours passés à Isla mujeres ont été trop ventés ne permettant pas une sortie... Il faudra revenir!

ça ne nous a pas empêché d'utiliser une dernière fois nos palmes masques tubas!

On a fait le tour de l'île en vélo, 20 bornes super agréables, avec un côté Ouest privatisé et construit et une côte Est plus sauvage et plus découpée, qui prend les vagues de front, qui nous a rappelé la Bretagne

Nous voici depuis une semaine au Québec: il est donc plus que temps de vous faire un résumé des épisodes précédents!

D'abord le Yucatan

Nous avons passé quelques jours à Valladolid pour visiter des cenotes (qui signifient puits sacrés en maya), des trous creusés dans la roche et remplis d'eau, qui peuvent être assez larges et profonds et qu'on retrouve en grande quantité dans la péninsule du Yucatan. Les mayas y jetaient leurs prisonniers comme offrande et on peut y retrouver des ossements et des bijoux si l'on plonge en profondeur...

Enfin, aujourd'hui, la plupart sont privatisés, certains ouverts à la visite contre un droit d'entrée, et il est interdit d'y plonger en bouteilles.

Certains sont à ciel ouverts, d'autres complètement souterrains...

Comme nous n'avions pas plus envie que ça de nous baigner avec des squelettes, nous nous sommes contentés de flotter à la surface avec les poissons chats et d'admirer les stalactites ou racines des arbres qui vont chercher l'eau aussi profondément!

Pour continuer sur le thème de l'eau, nous avons essuyé deux belles averses, annonciatrices de la saison des pluies. La ville de Valladolid avait beaucoup de rues totalement inondées.

Le vélo dans les flaques, c'est trop rigolo!

Et Espoir est allé visiter Chichen Itza, en fin de journée, quand tous les touristes sont partis. Il est revenu en stop...

Ci-dessus : Kukulcán, ou le serpent à plumes présent absolument partout sur le site.

Ci-dessous : la pyramide centrale, appelée le Castillo, en fait centre astronomique maya. Pyramide à 4 faces comptant donc 4 escaliers de 91 marches chacun et le temple central du haut qui en compte une de plus ... ils sont forts ces mayas

Il y a aussi sur le site un cenote sacré, où ont été retrouvés en très grande majorité des squelettes d'enfants (sacrifiés) et de quelques femmes...  sympas les mayas.... 

L'étape suivante nous a emmené du Chiapas à l'état voisin du Campeche, dans la ville éponyme. Campeche est classée UNESCO depuis 1989 et son passé colonial ses rues léchées, ses façades peintes aux couleurs pastel, sa promenade côtière, etc... font de cette cité un arrêt bien agréable.

C'est une ville qui, avant d'avoir été fortifiée, a essuyé les attaques innombrables des pirates anglais, hollandais ou français.

A campeche, on a une bien curieuse façon d'arroser les espaces verts : 

Le malecón, ou promenade côtière:

Il y a un nombre incroyable de salles de danses: 

Après deux jours passés à Campeche, nous sommes ensuite passés par Mérida, ville coloniale connue, qu'on a visité sous la pluie et  5 heures entre deux bus....pas les meilleurs conditions donc... Sur les places nombreuses, il y a des sièges de béton bancs qui permettent de se faire face:

On a été visiter le palacio du gobierno municipal, dans lequel il y avait des fresques peintes  à la mode soviétique (mais tout à fait intéressantes) sur l'histoire du peuple Maya et la difficile période de colonisation. Puis le musée d'art contemporain, qui met en avant des artistes du Yucatán, mais nous n'en sommes pas ressortis transcendés...

Nous sommes descendus dans le sud du Chiapas, vers la frontière guatémaltèque.

Destination le Parc national des los lagos de Montebello. Vous connaissez la beauté des lacs canadiens... Et bien c'est un peu la même chose, sous une autre latitude, celle du sud du Mexique.

 On a logé dans une chouette petite cabane, et marché au bord  (et nagé dans)  plusieurs de ces lacs, aux couchers de soleil contemplatifs:

Il n'y a plus foule depuis qu'on a passé les fêtes liées à la semana santa, et les jeunes qui proposent des tours en balsas (radeaux) sont plus nombreux que les touristes !

Nous avons traversé une frontière à la nage!!! Un des lacs, qui se nomme "lago internacional" fait la limite. Les filles ont fait leur 300 m A-R pour passer du Mexique au Guatemala et vice versa:

Nous sommes remontés vers le nord du Chiapas en longeant la frontière guatémaltèque par ce qu'on appelle la route frontière  : 7H30 de trajet. J'ai quitté le Chiapas avec un petit cadeau gastrique, mais cette fois ce n'est pas comme en Colombie, j'ai été le seul à trinquer (tant mieux pour elles!). Le voyage était long. On était dans un petit combi, le chauffeur jouait avec sa radio cb, et nous partageait donc toutes ses blagues, chose dont on se serait bien passé sur un si long trajet. Sur des lignes droites interminables, il roulait à 80 km/h, voire à 10 km/h car il y a des tumulos ou topes (dos d'ânes), et dans les portions avec virages, il essayait de faire du 110/130 km/h.... super...  Autre particularités des colectivos : ils ont tous, sans exception, les pare-brises fissurés!

  Le soir , nous sommes retournés dormir dans l'auberge de jeunesse de Palenque.... Et Loulaï s'est levée pour nous dire à Prune et moi qui étions dans salle commune : "je crois que j'ai vu un scorpion dans la chambre". En effet, c'est était un et un beau ! Bonne nuit... on l'a ramassé avec une feuille et un sac plastique et gentiment prié d'aller dormir dehors....