• San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico

     

    San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico

    notre posada et son chouette jardin

    San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico

    séance de devoirs en plein air ci-dessus, 3 poules au fond qui donnent de bons oeufs,  jeu dans la cabane du jardin ci-dessous

    San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico

    Nous sommes arrivés dans la ville qui a été avec Ocosingo sa voisine les fiefs du soulèvement zapatiste de 1994

    Un peu d'histoire (tirée de wiki): 

    L'Armée zapatiste de libération nationale (en espagnol EZLN) est un groupe révolutionnaire politico-militaire insurgé basé au Chiapas, un des états du sud du pays, parmi les plus pauvres. Le nom vient du révolutionnaire mexicain Emiliano Zapata, qui fut l'un des principaux acteurs de la  révolution mexicaine de 1910 contre Porfirio Diaz (cf les derniers albums de Blueberry...)

    Après dix années de préparation et d'organisation clandestine dans les villages de la jungle et des hauts plateaux du Chiapas, le soulèvement indigène a lieu le 1er janvier 1994. Ce soulèvement a lieu symboliquement le jour même de l'entrée en vigueur de l'ALENA  traité d'échanges commerciaux entre les USA, le Canada et Mexico, la date est donc choisie pour montrer un rejet du néolibéralisme.  Les combattants zapatistes, au visage caché par des paliacates (des passe-montagnes), déclarent la guerre au gouvernement fédéral et à son armée, et parviennent à occuper San Cristobal de las Casas, Las Margaritas, Altamirano et Ocosingo.

    Après douze jours de guerre menée par l'EZLN, le gouvernement décrète un cessez-le-feu unilatéral sous la pression de la société civile nationale et internationale (car une des forces de l'EZLN est de communiquer dans et hors du pays pour expliquer leur lutte), et entame un premier dialogue avec l'EZLN dans la cathédrale de San Cristóbal de Las Casas. L'évêque de San Cristóbal, sert de médiateur.

    Le dialogue avec le gouvernement s'étend sur deux années et se conclut par la signature des accords de San Andrés le 16/2/1996 sur les droits et culture des populations indigènes qui spécifient des modifications à apporter à la Constitution de 1917. Mais une fois ces accords votés par le représentant du gouvernement et l'EZLN, le président d'alors (Zedillo)  réfute cette signature. L'EZLN annonce alors que les promesses à la table des négociations n'ont pas été respectées et forme 38 « municipalités autonomes », mettant en œuvre unilatéralement les accords. Le président Zedillo augmente alors la présence militaire dans cette région.

    Les zapatistes font, à partir de janvier 1996, un appel à l'organisation d'une rencontre internationale : il se concrétise par une « Première rencontre intercontinentale pour l'humanité et contre le néolibéralisme » qui s'est tenue à Aguascalientes en juillet-août 1996.

    Dans les années 2000, sous la présidence de Vincente Fox Quesada, des accords sont à nouveau passés. Le sous-commandant Marcos vient à Mexico, rencontre le parlement, le congrès. Mais là encore, les accords ne sont pas respectés, notamment sur les sujets autonomistes, ce qui révoltent les zapatistes, qui accusèrent Fox d'avoir cherché à les berner.... De toutes façons, la révolution était déjà en marche depuis 1995 :les zapatistes constituèrent peu à peu des communes autonomes, indépendantes de celles gérées par le gouvernement mexicain. Marcos décrit comment ces communes mettent en œuvre des pratiques concrètes d'autogestion pour rendre leur fierté aux peuples indigènes, pauvres et qu'ils jugent trop méprisés par le pouvoir. Ainsi, l'EZLN met en œuvre des services de santé gratuits, des écoles là où il n'en existait pas, un système de justice, un système de police...

    Plusieurs fois, Marcos a déclaré que l'objectif de l'EZLN n'était pas de prendre de force le pouvoir, et d'imposer par le haut sa vision de la société, mais d'être des rebelles sociaux qui luttent pour une société plus juste, plus démocratique. En cela, le mouvement zapatiste constitue une critique du guévarisme et du léninisme et de l'idée (et la pratique qui en a découlé) orthodoxe dans le marxisme qu'une révolution communiste doit se faire en premier lieu par une prise de pouvoir étatique. On peut ainsi rapprocher ces idées de la tradition anarchiste, prônant une révolution « contre » le pouvoir et non « pour » le pouvoir. La prise du pouvoir, que ce soit par la force ou l'électoralisme, perpétue le système de hiérarchie coercitive, ce que les zapatistes veulent supprimer. Il faut donc partir du bas : modifier les consciences individuelles, pour arriver à un changement spontané...

    Même s'il reste beaucoup à faire pour une vie plus digne des peuples indigènes du sud du Mexique, l'action de l'EZLN n'aura pas été vaine. La vague de sympathie des zapatouristes (des dons également), la création de plusieurs systèmes ont fait que de nombreuses associations culturelles, de nombreuses coopératives (café, tissus, fruits, bois) sont bien implantés et dynamiques...

     

    Nous avons ensuite visité San Juan de Chamula, village Totzil aux pratiques religieuses prononcées, entre un catholicisme  et un animisme farouche. Lors de notre passage dans l'église où les photos sont interdites, deux coqs sont passés  sans un cocorico de vie à trépas, plus de 500 bougies ont du fondre de toute leur cire et les boissons gazeuses par dizaines se sont vues offertes en offrande à la colonne de vitrine des saints placés de chaque côté des murs intérieurs. 

    San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico

    Nous sommes allés découvrir le cañon del Sumidero, et le village de Chiapa de Corzo.

    Des falaises impressionnantes (au plus haut 800 m de hauteur tout de même), et la chance d'observer toute une faune : aigrettes garzettes, grandes aigrettes, cormorans, zopilotes, 4 (!) martins pêcheurs, mais aussi  des attèles de Geoffroy (singes araignées), et un crocodile:

    San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico

    San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico

    San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico

    A la fin du cañon, il y a une cascade (sans eau à cette époque) et son turf travertineux, de près de 200m de hauteur, appelée "arból de Navidad", car elle a une forme de sapin ... de noël

    San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico

     


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